La
prière, c‘est la source du salut, pour l'âme le principe de
l'immortalité, pour l’Église un rempart indestructible, un fort
inébranlable : terrible au démon, elle est salutaire aux
cœurs religieux. C’est la prière qui donna la vie au prophète Samuel
tandis que la nature condamnait sa mère à la stérilité, la prière vint efficacement suppléer à l'impuissance de la nature (I
Reg. 1). Tel a été le fruit de la prière, tel est le prophète auquel la
prière a donné la vie. Aussi Samuel est-il devenu célèbre dans les
cieux, ayant imité les anges au delà des forces humaines. Tel devait
être cet épi de la prière; il devait s’élever au-dessus des autres par
son amour du bien, ses mœurs vertueuses; il devait se distinguer des
saints qui l'avaient précédé, comme on voit dans les moissons des épis
magnifiques se distinguer de tous les autres. C'est avec la prière que David vint heureusement à bout de si nombreuses et de si terribles guerres.
ll ne mettait pas les armes en mouvement, il n'agitait pas les
javelots, il ne brandissait pas le glaive; les prières étaient toute sa
défense. C’est avec la prière qu'Ézéchias mit en fuite la multitude des Perses.
Tandis que ceux-ci approchaient des murailles leurs machines de guerre,
Êzéchias n’avait pour défense que ses prières, et la prière terminait
la guerre sans l'intervention des armes, sans que le clairon sonnât,
sans que l'armée sortit de son repos, sans qu’elle usât de ses armes,
sans que la terre fût ensanglantée : il suffit de 1a prière pour frapper
les ennemis d'épousante.
C'est encore la prière qui sauva les Ninivites, qui détourna la
colère céleste prête à éclater sur eux, et qui les tira promptement de
la corruption où ils vivaient. Telles sont en effet, la vertu et la
puissance de la prière qu’à peine eut-elle pénétré dans cette ville
livrée depuis longtemps aux vices et aux turpitudes, qu’elle en changea
la face tout entière et qu’elle y introduisit avec elle la chasteté,
l'affection, la concorde, le soin des pauvres et toute sorte de biens.
De même qu'une reine entrant dans une ville attire à sa suite une foule
de richesses ainsi la prière lorsqu'elle entre dans une âme, y est
suivie de toutes les vertus. Ce que
l'édifice est aux fondements, l’âme l'est à la prière. À nous donc de
l'établir solidement dans nos âmes comme une racine et un fondement,
puis d’élever avec ardeur la tempérance, la mansuétude, la justice,
le soin des pauvres, et toutes les lois du Christ, afin de
vivre désormais conformément à ce qu’elles prescrivent et d’obtenir les
biens célestes par la grâce et la charité de Notre-Seigneur
Jésus-Christ, par lequel et avec lequel gloire et puissance soient au
Père, en l'unité du Saint Esprit, dans les siècles des siècles.
Nessun commento:
Posta un commento
Nota. Solo i membri di questo blog possono postare un commento.